Tricoter urbain, c’est bien

Avant, je me cachais (presque) pour faire du point de croix…

Aujourd’hui, des jeunes nanas se lancent sans complexe dans la couture, le tricot, le crochet, la broderie et font gaiment valser l’idée que créer avec du fil est réservé aux vieilles sentant la naphtaline. Inutile donc de dire que j’ai été emballée quand m’a collègue m’a parlé de « Tricot-thé », une initiative de tricot urbain créée dans le cadre du Festival du film intergénérationnel, qui se tiendra du 14 au 17 novembre 2012 à Louvain-La-Neuve.
L’idée de cette action est de réunir jeunes et moins jeunes autour d’un projet qui trouvera sa concrétisation durant le Festival.

Faire du tricot urbain, c’est comme taguer la ville, mais en + vieux.

L’idée du tricot urbain est simple : c’est ‘taguer’ la ville avec du fil. Concrètement, chacun réalise des bandes de tricot ou de crochet. Peu importe la couleur, le point ou la virtuosité de l’exécution : la variété de styles enrichit le projet. Objectif : s’approprier l’espace public, à la manière des tagueurs, mais avec une méthode douce et éphémère.
Tricot Thé va habiller les arbres de la Grand-Place de Louvain-La-Neuve durant le Festival. Cela fait plusieurs semaines que les organisateurs multiplient les séances de tricot collectif pour réaliser la matière première. Jeunes et moins jeunes; hommes et femmes; tricoteurs débutants et confirmés s’y croisent pour partager un moment de détente, voire de franche rigolade. On y est allés entre collègues, et croyez-moi, personne ne le regrette (même pas les hommes !)

Et après ?

Habiller des arbres de laine en hiver, c’est bien beau, mais c’est tout de même un peu futile. Après le Festival, les organisateurs vont réhabiliter les bandes de tricot pour réaliser des couvertures aux sans-abris. Et si certains morceaux de tricot sont trop abîmés pour être reconvertis en couverture, ils seront transformés en isolant pour les maisons. Personnellement, je compte bien y contribuer autant que je peux, comme ici, au chevet de mon aîné après son appendicite (il va bien, merci). Chaque occasion est donc bonne pour attraper mes aiguilles. J’ai entendu que plus de 15 mètres carrés de tricot avaient déjà été récoltés, sur un objectif de 50 mètres carrés pour le mois de novembre. Cela s’annonce donc bien pour la suite… Je ne manquerai pas de refaire un compte rendu de l’avancement du projet dans ces pages.

En attendant, je vous recommande au plus haut point ces liens qui vous diront tout à propos du Festival et des animations qui y sont associées. Et surtout les dates des prochaines séances de tricot collectif. Alors, si certains d’entre-vous se sentent partants pour participer, ils sont les bienvenus !

Le site du Festival
Le blog dédié à Tricot-Thé